Les mains vides…

« Il comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides »
(Lc 1, 53)

Si Dieu renvoie ici les riches les mains vides, ce n’est pas pour les punir, mais, au contraire, pour leur offrir la grâce d’être ouverts à sa grâce. Désencombrés de leurs trop grands biens, Dieu ouvre ainsi leurs mains et les rend disponibles pour accueillir ce qui leur est donné. Ne pas être complètement repu, avoir encore faim, est le gage de pouvoir être comblé. Rentrés de pèlerinage, nous avons certes été comblés, mais paradoxalement, la grâce de Dieu nous comble en creusant en nous le désir toujours plus grand de sa présence. Au fond, être comblé, c’est ne jamais être rassasié de la grâce qu’il ne cesse de nous donner.

commentaire de François-Dominique Forquin, o.p., 7e jour de la neuvaine du Rosaire 2021